Athéna, la guerre civile
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Athéna 1, la guerre civil

Athéna 1, la guerre civil

Athéna 1, la guerre civile : une tragédie moderne qui préfère l’esthétique à la complexité

Athéna 1, la guerre civile

Athéna 1, la guerre civile : un film "malhonnête et mauvais"

 

 Même les héros, constitués par ce trio de frères, sont sommairement élaborés. Apparemment ces gens-là ne sont pas capables de parler, de se parler - on comprend à peine ce que disent les acteurs qui vocifèrent et hurlent des insultes en permanence. Un film qui maltraite ses personnages, en général, c’est le signe d’un problème éthique de représentation. Bac Nord, c’était un film policier, filmé du point de vue de la police, ça ressemblait un peu à un tract pour un syndicat des forces de l’ordre, mais on était prévenu. Athéna est incohérent. 

 

 

 À la fois il prétend à une sorte d’abstraction - avec cette cité imaginaire, une esthétique vaguement dystopique de jeu vidéo, et en même temps il fait signe vers le réel : des lieux sont cités qui sont de vraies banlieues du 93, les discours politiques à la télé sont ceux qu’on entend régulièrement, les CRS sont des CRS. 

Cette incohérence formelle est le signe d’une profonde inconséquence politique et cette inconséquence est largement partagée quand il s’agit de représenter la jeunesse pauvre et racisée de France. Je veux bien croire que Gavras croit soutenir une forme d’insurrection nécessaire - j’ai même lu sur une couverture de magazine “Athéna L’insurrection qui vient”, en référence à un petit livre signé par le Comité invisible, un collectif de la gauche insurrectionnaliste - 

 

 Mais son film fait l’inverse, il fait le service d’ordre. Athéna met en images un fantasme de la droite et de l’extrême droite, ce fameux “ensauvagement” - d’ailleurs, catastrophe absolue du scénario, on nous montre vite que la pointe avancée. Athéna, la guerre civil

Athéna 1, la guerre civile

Athéna 1, la guerre civile : la cité Athéna existe-t-elle vraiment ? 

 

 

 

 Le commissariat est pris d’assaut. Un camion policier et des armes sont dérobés… L’aîné parviendra-t-il à ramener le calme dans la cité ? Une cité qui existe vraiment mais sous un autre nom. Athena a, en effet, été tourné au cœur du quartier du Parc aux lièvres à Évry-Courcouronnes, avec plusieurs dizaines de figurants pendant plus de deux mois. 

Athena : la recherche de la cité idéale a commencé un an avant le tournage 

"L’enjeu et la vie du film étaient conditionnés par le repérage des décors. On a commencé à chercher un an avant le tournage avec Éric Lenclud, le régisseur général du film, qui a dressé une carte en collaboration avec l’ANRU, un organisme officiel chargé de la rénovation urbaine. Notre champ de recherche était le suivant : 'Quelles sont les cités qui allaient être en travaux, démolies ou détruites ?'", explique Arnaud Roth, le chef décorateur, qui raconte avoir eu 400 propositions. 

Athena : le choix de la cité, "un moment de grâce" 

Leur choix s'est finalement tourné vers la cité d'Evry, dans l'Essonne. "Quand on est arrivés, ça a été un moment de grâce. C’était probablement la seule de par sa géographie et sa structure qui nous racontait un château fort. Cette dalle, cette agora est à six mètres au-dessus du sol, y a une 2x2 voies qui passe en dessous, on avait déjà une topographie qui correspondait assez bien à ce qu’on cherchait. L’architecture nous a séduits, la moitié de la cité était vide... Plus on avançait, plus c’était une évidence", se souvient le chef décorateur. Depuis sa sortie, le film divise d'ailleurs les habitants des cités, pour la représentation qu'il en donne. 

 

 

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